Face à l’urgence du changement climatique, les régulations nationales et internationales jouent un rôle crucial pour limiter ses effets. Ces lois et politiques sont devenues indispensables pour encadrer les actions des individus, des entreprises et des gouvernements. Cet article se propose d’analyser ces régulations sous un angle juridique.
Le cadre légal international du changement climatique
L’adoption de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1992 a marqué le début d’une reconnaissance internationale de la menace du changement climatique. Cette convention a été complétée par le Protocole de Kyoto en 1997 qui impose des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux pays industrialisés.
Cependant, l’accord le plus significatif reste l’Accord de Paris, adopté lors de la COP21 en 2015. C’est le premier accord universel sur le climat qui engage tous les pays, y compris ceux en développement, à agir contre le réchauffement climatique.
Régulation nationale du changement climatique
Au niveau national, les législations sur le changement climatique varient considérablement. Certains pays ont mis en place des lois spécifiques pour contrôler leurs émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, le Royaume-Uni a adopté une loi sur le changement climatique en 2008 qui fixe un objectif de réduction des émissions de 80% d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990.
D’autres pays comme la France ont intégré la lutte contre le changement climatique dans leur constitution. En 2021, après un référendum national, la protection de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique ont été inscrites dans l’article premier de la Constitution française.
L’action juridique contre le changement climatique
Au-delà des régulations gouvernementales, l’action juridique peut jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. De plus en plus d’avocats utilisent les tribunaux pour faire respecter les engagements pris par les États et les entreprises en matière d’environnement.
Ainsi, on observe une montée des poursuites judiciaires liées au climat. À titre d’exemple, en 2019, la Cour suprême néerlandaise a rendu une décision historique dans l’affaire Urgenda, ordonnant au gouvernement néerlandais de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25% par rapport aux niveaux de 1990 d’ici fin 2020.
Conclusion: vers une justice environnementale?
Pour conclure, il est clair que les régulations sur le changement climatique sont cruciales pour limiter ses effets dévastateurs. Mais ces lois doivent être appliquées et respectées. L’action juridique peut donc jouer un rôle essentiel pour faire respecter ces règles et promouvoir une justice environnementale.